Thibaud HARMAND, 20 ans, élève ingénieur filière étudiante IMT Mines Albi promotion 2021, pratique l'escalade avec son binôme de grimpe Clément BRET.  Il revient pour nous sur la Nuit Centrale Verticale, la plus grande compétition de voie et de bloc pour les étudiants.

Bonjour Thibaud, quelques mots sur la NCV ?

La NCV c'est l'acronyme de Nuit Centrale Verticale. C'est une compétition d'escalade organisée par l'école d'ingénieur aujourd'hui Centrale Supélec PARIS qui regroupe près de 150 participants dans chaque discipline (bloc et difficulté) et près de 100 spectateurs.

Pourquoi avoir décidé d'y participer seulement cette année ?

Cela faisait déjà plusieurs années que j'avais entendu parlé de cette compétition d'envergure nationale car j'étais moi même dans le monde de la compétition avant ma classe préparatoire. J'ai du laisser tomber les compétitions lorsque j'étais en prépa mais une fois arrivé ici à IMT Mines Albi nous avons décidé Clément et moi de nous ré-entrainer à la compétition. De plus il faut être étudiant en école d’ingénieur pour pouvoir participer à la NCV.

Votre résultat pour cette première participation ?

Clément à concouru seulement dans la discipline "bloc" et a fini 16ème. Pour ma part, j'ai concouru dans les 2 disciplines et j'ai fini 10ème en "difficulté" et 32ème en "bloc". Le tout sur environ 150 participants dans chaque discipline.

Le sport et la formation d'ingénieur : compatibles ?

Comme je le précisais plus haut, la compétition et la classe préparatoire ne sont pas compatibles. Avant la prépa, j'étais à 4 entrainements par semaine, rythme que je n'ai pu garder avec la charge de travail de la prépa. Cependant, je trouve aujourd'hui le temps d'avoir un entrainement quotidien complet et de rattraper le temps perdu.

Est-ce que tu retrouves des similitudes dans la pratique de l'escalade et ta formation d'ingénieur ?

Lorsque l'on me pose cette question la première chose qui me vient à l'esprit est le mental. En effet l'escalade de compétition est un "combat" contre les autres, mais surtout un "combat" orienté sur soi-même. Ce moment où la voie devient difficile, où elle nous met dans le rouge et que la rage de vaincre nous fait tenir une, deux et trois prises de plus. C'est cet esprit de compétition qui m'a beaucoup servi dans ma formation d'ingénieur. De même pour être plus technique, quand je réfléchis à comment je vais passer là-haut, quelle prise je vais utiliser, où je vais mettre mon pied, à quel endroit je temporise pour prendre un repos... C'est une sorte de résolution de problèmes que je retrouve beaucoup dans le métier d'ingénieur.

Je tiens à remercier particulièrement Corinne BODY, responsable de la vie étudiante à IMT Mines Albi,  sans qui tout cela n'aurait pas été possible !