Prix Paul Sabatier de Chimie pour Céline VICARD

Félicitations à Céline VICARD, docteur de l'Institut Clément Ader - Albi, lauréate du Prix Paul Sabatier de Chimie 2019.

01 décembre 2019
Céline VICARD

Céline VICARD, par jfages

Nous avons rencontré Céline VICARD, chercheuse à l'Institut Clément Ader - Albi qui recevra dimanche le Prix Paul Sabatier de Chimie de l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse. Elle revient sur son parcours à IMT Mines Albi et plus particulièrement à l'Institut Clément Ader - Albi.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Lyonnaise d’origine, j’ai réalisé après le baccalauréat une classe préparatoire intégrée CPP (devenue la Prépa des INP) à Grenoble, avant d’intégrer l’ENSIACET à Toulouse en section Ingénierie des Matériaux, où j’ai pu approfondir mon cursus avec un semestre ERASMUS à l’Université de Malte, option Composites et Polymères.

 

Pourquoi avoir choisis de réaliser votre thèse à l'ICA-A d'IMT Mines Albi?

À la suite de mon stage de fin d’étude à Airbus Group Innovations, j’ai souhaité continuer par une thèse. Le sujet proposé par l’Institut Clément Ader - Albi semblait très intéressant d’un point de vue scientifique, tout en ayant une réelle application industrielle. Mon tuteur de stage, docteur lui-même de l’ICA-A d’IMT Mines Albi, m’avait également confirmé que le laboratoire était une excellente structure pour réaliser sa thèse.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur vos travaux ?

La grande majorité des matériaux composites utilisés actuellement sont à matrice thermodurcissable, dont la basse viscosité permet une mise en œuvre aisée notamment par des procédés voie liquide (injection, etc.).  Les matrices thermodurcissables ne sont cependant pas recyclables, au contraire des polymères thermoplastiques ; étant donnée la viscosité élevée de ces derniers, les procédés de type injection ne sont pas directement utilisables et de plus fortes pressions et températures sont nécessaires pour leur mise en œuvre. L’une des solutions possibles est de réaliser la polymérisation de la matrice thermoplastique in situ dans le moule en présence des fibres, la plus faible viscosité du monomère étant compatible avec le procédé d’injection. Dans ce cadre, le but de mes travaux a été de mieux comprendre les phénomènes physico-chimiques qui régissent la mise en œuvre de ces thermoplastiques réactifs.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur le Prix Paul Sabatier de Chimie? Dans quel contexte avez-vous appris que vous alliez recevoir ce Prix?

L’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse décerne chaque année différents prix afin de récompenser de jeunes docteurs. J’ai candidaté au cours de l’année sur les conseils de mes directeurs de thèse, et j’ai été contactée par l’Académie mi-octobre pour m’informer que j’étais lauréate du prix Paul Sabatier de Chimie, un des prix dotés par l’Université Paul Sabatier.

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header.jpg, par jfages

 

Qu'est ce que ce Prix représente pour vous?

J’ai ressenti une grande satisfaction car ce prix représente une forme de reconnaissance, permettant de valoriser mes travaux plus largement dans la communauté scientifique.

 

Quels sont vos projets pour l'avenir?

Je travaille actuellement à Geelong (Australie) sur un projet collaboratif entre l’Institute for Frontier Materials de l’Université de Deakin et Carbon Revolution, jeune PME fabriquant des roues en matériaux composites. Je me focalise sur le développement de nouvelles résines pour l’amélioration des propriétés mécaniques et thermiques. Ce projet me permet d’élargir mon champ de compétences et tout en restant ouverte à une carrière académique ou industrielle.