Témoignage de Fabien POUMADERE, apprenti 2011

A l'occasion du 10ème anniversaire de la filière apprenti à IMT Mines Albi, nous avons rencontré Fabien POUMADERE, ancien élève IMT Mines Albi filière apprenti.

19 septembre 2018

Bonjour Fabien, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
 

Je m'appelle Fabien Poumadère, je suis originaire de Pau. J'ai obtenu un DUT Génie Thermique et Énergie à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA) en 2008, un diplôme d'ingénieur généraliste de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines d'Albi-Carmaux réalisé sous le statut apprenti et au sein de l'option Systemes ENergétiques et Matériaux pour le Bâtiment et l'Aménagement durable (SENMBA) en 2011. Je suis issu de la filière apprentissage de l’école ce qui m’a permis de passer 3 années au sein d’un bureau d’ingénieur thermique et fluides du bâtiment. Ensuite, je me suis orienté vers des réflexions plus larges que l’échelle du bâtiment en travaillant sur le thème des systèmes énergétiques territoriaux avec des acteurs de la recherche et des collectivités territoriales. Enfin, je suis actuellement un CAS à l'Université de Lausanne en management et action publique (CEMAP). Diplôme prévu pour 2019.

 

Quel poste occupez-vous actuellement?

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fabien_poumadere.jpg, par csuderie

Actuellement je suis chef de projet au sein d'une association à but non lucratif qu'est le Centre de Recherches Énergétiques et Municipales (CREM) basé en Suisse à Martigny. Le CREM a été créé dans les années 80 par l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne et la Ville de Martigny dans le cadre de réflexions de développement d'infrastructures énergétiques pour le territoire de Martigny. Le CREM est donc étroitement lié au monde académique de la recherche et de l'enseignement du fait du parent EPFL, et en même temps au monde des collectivités territoriales du fait du parent Ville de Martigny. Mon rôle de chef de projet au CREM est pluridisciplinaire car nous interagissons avec des chercheurs, des politiciens, des administrations publiques, et plus généralement les acteurs de la société civile. Cela suscite un vocabulaire, une sensibilité et une flexibilité particulière pour s'adapter aux contraintes et au raisonnement de tous ces types d'interlocuteurs. Plus concrètement je co-élabore des projets de recherches et de services selon les appels à projets ou le besoin des collectivités, j'assure le suivi et la gestion du bon déroulement de certains de ces projets et le lien avec les partenaires, et réalise du transfert de connaissance dans le cadre de conférences, de publications scientifiques ou d'enseignement comme avec les étudiants en IFIA2 de l'école dans le module de Gestion Énergétique en Zone Urbaine (GEZU).

 

Pourquoi avoir choisi d'intégrer IMT Mines Albi en 2008?

Trois raisons expliquent ce choix. La première est liée à sa formation en apprentissage qui permet de lier théorie et pratique. La seconde découlait de l'option SENMBA qui offre une vision extrêmement large de l'énergie sous l'angle des systèmes énergétiques, des bâtiments, de la production d'énergie, du contexte dans lequel tout cela s'insère et sur les acteurs qui gravitent autour. La troisième se justifie par la dimension généraliste de la formation dispensée permettant d'aller au-delà d'un seul domaine d'intérêt à savoir l'énergie dans mon cas.

 

Pouvez-vous nous donner trois mots qui caractérisent IMT Mines Albi?

  • Généraliste
  • Apprendre à apprendre
  • Humain !
poumadere.jpg

poumadere.jpg, par csuderie

 

Quels sont les éléments de la formation à IMT Mines Albi qui vous servent toujours actuellement dans votre quotidien et au travail?

C'est assez amusant car plus j'avance dans ma vie professionnelle, plus je valorise des éléments différents de la formation. La pluridisciplinarité requise au sein du CREM, où je travaille actuellement, permet d'exploiter un large champ de la formation généraliste que l'école transmet à ses étudiants. Si je devais citer quelques éléments utiles par le passé ou actuellement je dirais le transfert thermique, la mécanique des fluides, la thermodynamique, l'amélioration continue, l'optimisation (notion), la gestion de projet, et tous les modules de SENMBA avec des niveaux de valorisation plus ou moins approfondis. L’école apporte également une dimension humaine et relationnelle indispensable pour travailler avec des êtres humains. L’équipe administrative et pédagogique qui gravitait autour de l’encadrement de l’apprentissage lorsque j'étais étudiant a vraiment donné une dimension humaine forte à ma formation et je leur en suis à jamais reconnaissant.

 

Enfin, quels conseils donneriez-vous aux nouveaux élèves qui intègrent cette année la formation ingénieur en filière apprenti?

Comme ils évoluent dans le monde de l'entreprise en parallèle à celui de l'école, il est fréquent que le « bon sens » économique prenne le pas sur le « bon sens » scientifique. Pourtant, c’est le « bon sens » scientifique qui permet à l’ingénieur SIPHASS de pouvoir améliorer la santé de nos populations, à l’ingénieur SIMMA de pouvoir rendre nos déplacements plus rapides, plus sures et nous permettre d'explorer l’univers, et à l’ingénieur SENMBA de pouvoir transformer le concept de transition énergétique en une réalité. Seul l'ingénieur possède ces pouvoirs et c’est seulement lorsqu’il les valorise qu’il parvient à faire ce que l’on attend de lui : INNOVER. Donc je leur conseillerai de s'appuyer en priorité sur ce que dit la science pour guider leurs réflexions d'ingénieur.